Choc de terminaison

Nous avons eu
Le Black Friday,
La Black Friday Week,
Maintenant le Black November.

Et demain, quoi ?
Black Year
Black Decade
Ou Blackout ?

Right through the cracks

Hangar désaffecté à Redon.

"What if you could look right through the cracks?

Would you find yourself, find yourself afraid to see?"

-- Nine Inch Nails, Right Where It Belongs.


 

TOP 10 sur Regex Crossword

À tous les coups il n'y a que moi que ça intéresse (*) mais ça y est : je suis dans le TOP 10 sur Regex Crossword.

Plus précisément c'est 10ième sur 92600. Pas certain que je puisse un jour améliorer ce score... ou alors il faudrait que je me mette à rélféchir, mais flemme.

En tout cas n'hésitez pas à essayer, c'est vraiment *LE* moyen sympa et ludeek d'apprendre les RegEx pour de bon.


(*) Et encore...

www.metallurgeek.fr

Cher lectorat (de bibliothèque), vous savez à quel point je vous aime, en gros comme au détail. Alors pour vous facilter l'accès massif à mon ineffable et néanmoins désopilant blog, je me suis carrément acheté le domaine metallrugeek.fr.

Bon en fait c’est surtout qu’il y avait une promo chez OVH alors j’en ai profité. Ça me coute juste quatre fois ce que le blog m’a rapporté en pub. J’y suis de ma poche donc, bâtard d’économie digitale de ses morts ! Après ça reste des petites sommes quand même, j'te parle pas non plus de faire tomber de la grosse caillasse là.

Prochaine étape : publier quelque chose d'intéressant. Chaud...

https://i.makeagif.com/media/6-05-2016/MGWt44.gif
Faire tomber de la grosse caillasse

Metal Zentangling 12

À la faveur des vacances, je me suis mis vite fait au zentangling.

En gros ça consiste à scribouiller des gribouillis tout en écoutant du métal à donf(*).  Exactement comme quand on s'ennuyait en cours.  C'est censé déstresser et sur moi ça marche plutôt pas mal.  Je vous mets une de mes œuvres, ainsi que le morceau de musique qui m'a inspiré.




(*) Euh, le métal ça a l'air facultatif en fait, mais moi j'en mets. À donf. Comme pour la méditation.

Metal Zentangling 11

À la faveur des vacances, je me suis mis vite fait au zentangling.

En gros ça consiste à scribouiller des gribouillis tout en écoutant du métal à donf(*).  Exactement comme quand on s'ennuyait en cours.  C'est censé déstresser et sur moi ça marche plutôt pas mal.  Je vous mets une de mes œuvres, ainsi que le morceau de musique qui m'a inspiré.






(*) Euh, le métal ça a l'air facultatif en fait, mais moi j'en mets. À donf. Comme pour la méditation.

Metal Zentangling 10

À la faveur des vacances, je me suis mis vite fait au zentangling.

En gros ça consiste à scribouiller des gribouillis tout en écoutant du métal à donf(*).  Exactement comme quand on s'ennuyait en cours.  C'est censé déstresser et sur moi ça marche plutôt pas mal.  Je vous mets une de mes œuvres, ainsi que le morceau de musique qui m'a inspiré.





(*) Euh, le métal ça a l'air facultatif en fait, mais moi j'en mets. À donf. Comme pour la méditation.

Metal Zentangling 9

 À la faveur des vacances, je me suis mis vite fait au zentangling.

En gros ça consiste à scribouiller des gribouillis tout en écoutant du métal à donf(*).  Exactement comme quand on s'ennuyait en cours.  C'est censé déstresser et sur moi ça marche plutôt pas mal.  Je vous mets une de mes œuvres, ainsi que le morceau de musique qui m'a inspiré.




(OK ce morceau là c'est pas du métal, mais ça m'inspire quand même)



(*) Euh, le métal ça a l'air facultatif en fait, mais moi j'en mets. À donf. Comme pour la méditation.

Metal Zentangling 8

À la faveur des vacances, je me suis mis vite fait au zentangling.

En gros ça consiste à scribouiller des gribouillis tout en écoutant du métal à donf(*).  Exactement comme quand on s'ennuyait en cours.  C'est censé déstresser et sur moi ça marche plutôt pas mal.  Je vous mets une de mes œuvres, ainsi que le morceau de musique qui m'a inspiré.






(*) Euh, le métal ça a l'air facultatif en fait, mais moi j'en mets. À donf. Comme pour la méditation.

Metal Zentangling 7

 À la faveur des vacances, je me suis mis vite fait au zentangling.

En gros ça consiste à scribouiller des gribouillis tout en écoutant du métal à donf(*).  Exactement comme quand on s'ennuyait en cours.  C'est censé déstresser et sur moi ça marche plutôt pas mal.  Je vous mets une de mes œuvres, ainsi que le morceau de musique qui m'a inspiré.





(*) Euh, le métal ça a l'air facultatif en fait, mais moi j'en mets. À donf. Comme pour la méditation.

Metal Zentangling 6

À la faveur des vacances, je me suis mis vite fait au zentangling.

En gros ça consiste à scribouiller des gribouillis tout en écoutant du métal à donf(*).  Exactement comme quand on s'ennuyait en cours.  C'est censé déstresser et sur moi ça marche plutôt pas mal.  Je vous mets une de mes œuvres, ainsi que le morceau de musique qui m'a inspiré.




(*) Euh, le métal ça a l'air facultatif en fait, mais moi j'en mets. À donf. Comme pour la méditation.

Metal Zentangling 5

À la faveur des vacances, je me suis mis vite fait au zentangling.

En gros ça consiste à scribouiller des gribouillis tout en écoutant du métal à donf(*).  Exactement comme quand on s'ennuyait en cours.  C'est censé déstresser et sur moi ça marche plutôt pas mal.  Je vous mets une de mes œuvres, ainsi que le morceau de musique qui m'a inspiré.



(*) Euh, le métal ça a l'air facultatif en fait, mais moi j'en mets. À donf. Comme pour la méditation.

Metal Zentangling 4

À la faveur des vacances, je me suis mis vite fait au zentangling.

En gros ça consiste à scribouiller des gribouillis tout en écoutant du métal à donf(*).  Exactement comme quand on s'ennuyait en cours.  C'est censé déstresser et sur moi ça marche plutôt pas mal.  Je vous mets une de mes œuvres, ainsi que le morceau de musique qui m'a inspiré.





(*) Euh, le métal ça a l'air facultatif en fait, mais moi j'en mets. À donf. Comme pour la méditation.

Metal Zentangling 3

 À la faveur des vacances, je me suis mis vite fait au zentangling.

En gros ça consiste à scribouiller des gribouillis tout en écoutant du métal à donf(*).  Exactement comme quand on s'ennuyait en cours.  C'est censé déstresser et sur moi ça marche plutôt pas mal.  Je vous mets une de mes œuvres, ainsi que le morceau de musique qui m'a inspiré.


Zentangling 3 - Metallurgeek


Kaneda - Smash Hit Combo


 

(*) Euh, le métal ça a l'air facultatif en fait, mais moi j'en mets. À donf. Comme pour la méditation.

Metal Zentangling 2

À la faveur des vacances, je me suis mis vite fait au zentangling.

En gros ça consiste à scribouiller des gribouillis tout en écoutant du métal à donf(*).  Exactement comme quand on s'ennuyait en cours.  C'est censé déstresser et sur moi ça marche plutôt pas mal.  Je vous mets une de mes œuvres, ainsi que le morceau de musique qui m'a inspiré.


Zentangling 2 - Metallurgeek

Crushed - Parkway Drive
 

(*) Euh, le métal ça a l'air facultatif en fait, mais moi j'en mets. À donf. Comme pour la méditation.

Metal Zentangling

À la faveur des vacances, je me suis mis vite fait au zentangling.

En gros ça consiste à scribouiller des gribouillis tout en écoutant du métal à donf(*).  Exactement comme quand on s'ennuyait en cours.  C'est censé déstresser et sur moi ça marche plutôt pas mal.  Je vous mets une de mes œuvres, ainsi que le morceau de musique qui m'a inspiré.


Zentangling 1 - Metallurgeek


Worms - Punish Yourself


(*) Euh, le métal ça a l'air facultatif en fait, mais moi j'en mets. À donf. Comme pour la méditation.

Deux fois triste

Aujourd'hui mon coeur de métalleux saigne pour Ozzy Osbourne. Aujourd'hui mon coeur de geek saigne pour Gilles Dowek.

L'un des deux fut mon professeur en logique et théorie des languages. L'autre fut mon professeur en défonce et surdité. Je vous laisse deviner lequel est lequel.

La petite dernière de Parkway Drive

Ah ben on peut dire que tu tombes bien toi. Puisque t'es là, écoute donc ça une dizaine de fois de suite (et quand t'as fini tu recommences, OK?).



Le Pain Contrefait

 


La vente à l'enfer

Le Pain Contrefait

La crosse qui goutte

Ils dissimulaient les parfums dans leurs pions

Une petite flûte de piquette

La fine était dans le pion

Une grosse défense pour des petits pions

Les pions étaient bien effilés

Mettons Sybille en terre

Sifflée à mort par un badaud-maso

Il défonce la porte à coup de mine

mettre un coup de batte dans l'hirondelle

La batte s'est coincée dans la glissière

La rouille fait caler

Marine provoque le pire

sa rage habite et galope

les grandeurs font les glaives

lésés du job

Marine colle au pognon

l'engeance nous accule

Elle fignole les pétards

Son flanc est grippé

Ajouter un peu de feu dans les braises

Elle ne nuit qu'à Joël

S'immoler sous une mule

Laisse entrer la flique

Pistaches et Boulette

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Pile_of_pistachios.jpg

(Un texte ultra-romancé mais véridique).

À 16 ans, une activité importante c’est de me faire contrôler par les keufs. Il faut dire que j’ai un look, euh... un look, comment dire… Bon j’ai un look, OK ?

Je ne comprends pas bien pourquoi les flics cherchent tout le temps à savoir qui je suis. Mais ça ne me dérange pas. Après tout j'ai 16 ans, moi aussi je cherche qui je suis. Je me trimbale avec un immense parka mi-kaki mi-Javel avec de grandes poches. Parfois ils veulent aussi savoir ce qu’il y a dans mes poches.

Des pistaches.

Dans mes poches il y a des pistaches. En tout cas ce jour-là à la gare Saint-Lazare, lors du contrôle d'identité. Des pistaches j'en ai des tas. Parce que mon grand-père fait la nuit à Rungis et m'en ramène par paquets kraft d'un kilo. Ou parfois des amandes, des cacahuètes.

Dans ma poche gauche il y a le paquet entamé. Dans la droite je mets les coquilles. Je ne jette pas par terre. Je grignote à longueur de journée. Il est midi, et donc les deux poches ont sensiblement le même volume.

Me contrôler mobilise trois flics. Un gosse de 16 ans pensez donc. Mais bon, j’ai un look, OK ? Ils souhaitent savoir qui je suis ; facile, je le leur dis. Ils souhaitent vérifier ; facile, je produits ma carte d’étudiant. Ils souhaitent savoir ce que j’ai dans mes poches.

- Des pistaches.

- C’est ça, prends-nous pour des cons.

- Et dans l’autre poche, t’as des pistaches aussi ?

- Non. Si. Enfin que les coquilles.

- Tu gardes les coquilles des pistaches ?

- Je ne jette pas par terre.

- Oh les gars, on est tombé sur un malin.

- Allez, le comique, tu nous vides tes poches direct !

Je sors le paquet de ma poche gauche. Je ne sais pas d’où viennent les pistaches de Pépé. Mais sur le kraft c’est inscrit dans un alphabet exotique. Le genre d’exotisme qui ne fait pas rêver la police.

Et là, je n’en reviens pas : un flic plonge la main dans le paquet et goûte une de mes pistaches. Direct ! Mes parents le payent avec leurs impôts et lui il me taxe une pistache. Et quand bien même ! C’est un inconscient ou quoi ? Et si c’était du Plutonium ? De la came ? De la mort aux vaches ?

Au point où j’en suis je demande s’ils veulent vérifier les coquilles. Je joins le geste à la parole et sors une pleine poignée de ma poche droite.

- Laisse tomber le comique on t’a assez vu.

- Et fait toi faire une carte d’identité.

- Ouais, parce qu’une carte d’étudiant ça suffit pas.

- (dans ma tête) Ben là ça a suffi non ?

Mais je n’ai pas envie de discuter.

Une boulette

Le soir tombe. Toutes mes pistaches sont boulottées. Dont une par un flic. Ma poche de droite est au max de son volume. Avant de rentrer à la maison j’avise une poubelle. J’enlève mon parkanarchiste et je secoue. Toutes les coquilles coulent dans la poubelle. Suivie d’une petite sphère en papier aluminium.

Oh putain la boulette !!!

La boulette de shit que ce mec sympa m’avait donné, fontaine Saint-Michel, il y a bien un mois :

- Essaye mon pote c’est super cool.

- Mais j’ai pas d’argent là. Tu veux des amandes ?

- Nan, prends cette boulette c’est cadeau, j’en ai autant que je veux.

Je n’avais pas essayé. À 16 ans, je travaillais à une tout autre addiction (les filles).

Et cette boulette, dont j’avais oublié jusqu'à l’existence, vivait depuis tout ce temps dans le fond de ma poche droite. En fait il avait raison le flic : une carte d’étudiant n’aurait pas suffi.

Un instant j’envisage une belle carrière de mule de gare. 500 g de shit dans chaque poche. Sous une fine couche de pistaches. Le plan parfait, que je ne trouverai jamais le temps de réaliser (les filles je vous dit).

Epilogue

Des décennies après, avec mon expérience de la vie, avec tout mon pouvoir de mémoire photographique, sémantique, sonore, émotionnelle, il me manque un détail clé de cette scène. Ce détail me taraude, me hante, me réveille transi dans l’effroi.

Sa coquille de pistache, le flic, il en a fait quoi ?

 

-- Metallurgeek

La mauvaise heure

La mauvaise heure
De quatre à cinq
Qui vous réveille

La mauvaise herbe
Qui vous enfume
Qui vous consume

Le mauvais temps
L'autre maintenant
Au creux des veilles


(Écriture automatique à 4 heures du mat)

La fenêtre de Platon

Photo "La fenêtre de Platon" par Metallurgeek
Photo "La fenêtre de Platon" par Metallurgeek

La fenêtre de Platon

Jeune homme je me souviens, on m'a enseigné la caverne de Platon. C'était en cours de philo. Et à l'époque j'avais très mal compris.

À ma décharge, ma voisine de classe m'avait demandé de bien vouloir déposer un peu de vernis à ongles sur le haut de son bas, lequel venait malencontreusement de filer…

Hormones 1 – Platon 0.

Et donc j'en garde un souvenir assez vague. De la caverne de Platon hein. Parce que de ma voisine de classe je garde un souvenir plutôt précis.

J'ai compris qu'en gros le soleil symbolise la faculté de révéler les vérités essentielles. Il éclaire toutes les choses véritables au dehors. Mieux que ça, il éclaire les modèles idéaux des choses. Nous, pauvres humains, ne sommes pas dehors. Nous sommes à l'intérieur de la caverne. Là, nous observons au mieux les ombres portées. Des instances d'objets plutôt que les classes.

Ma voisine pendant le cours de philo s'appelait Jenny. Elle avait un large sourire, un menton franc avec une fossette, beaucoup de joie et de vie dans toute sa personne. Elle portait du vernis à ongles et un bas filé.

J'ai conservé le vague souvenir qu'un feu brûlait dans la caverne. Feu qui lui-même projetait des ombres. Ça m'a suffi pour en concevoir une récursion infinie, une caverne dans une caverne dans une caverne. Je ne sais pas si c'était dans l'idée initiale de Platon, je lui demanderai à l'occasion.

Jenny avait une maturité sensuelle et amoureuse infiniment supérieure à la mienne. À l'âge où tout en moi était panique, improvisation et vantardises fantasmées, Jenny était calme, certaine de sa séduction et honnête en sentiment.

De la caverne de Platon j'ai gardé l'idée que le raisonnement juste du philosophe permettait de s'en extraire. Sortir pour voir au-delà des apparences et des phénomènes. Comme on sort de la bouteille à mouches de Wittgenstein.

Ce matin de 2025, le soleil d'hiver traverse ma fenêtre. Les rayons roses de l'Est traversent la pièce et tracent un jeu d'ombres sur le mur intérieur. De cette lumière du dehors naît une autre fenêtre, projetée, ombrée, filigranée. Et pourtant idéale. Des images qui se répondent, en somme, des ombres où le vrai est partout pour peu qu'on l'observe avec intensité.

Je me souviens de la phalange de mon index effleurant le plus légèrement possible le haut de la cuisse de Jenny. Son sourire. Le hurlement du sang dans mes tempes. La gueulante du prof qui réclamait l'attention de la classe. « Bon sang, la caverne de Platon c'est essentiel ! Et je vous signale que ça tombe régulièrement au bac ! »

Je pense à tout ceci en regardant ma fenêtre d'ombre et de lumière. Et je sursaute quand, levée sans un bruit, tu viens m'enlacer les épaules.

-- Metallurgeek

Les IAs écrivent mieux que moi (et de loin)

Voici ce que l'IA Grok écrit à propos de Metallurgeek (voir le prompt précis en fin d'article). Franchement je n'ai pas une lettre à changer, c'est parfait. Dorénavant je vais laisser les IAs rédiger, lire, commenter mon blog. Ou pas.

Metallurgeek : Chroniques d’un métal-geek assumé 
Plongez dans l’univers déjanté d’un esprit aussi aiguisé qu’une lame de guitare électrique, où le métal résonne aussi fort que les lignes de code. Entre humour grinçant, réflexions geek et poésie improbable, Metallurgeek vous entraîne dans une odyssée aussi brute que raffinée. Des chamallows triés avec une précision diabolique aux énigmes tordues dignes d’un Oulipo sous stéroïdes, en passant par des apartés sur Marilyn Manson et des rêveries en ROT13, ce recueil est un cocktail explosif.
Pour les amateurs de riffs assassins, de logique tordue et de vérités asymétriques : un voyage sans filet au cœur d’un monde où le métal rencontre le rire, et où l’absurde devient art. Attention, risque élevé de headbanging intellectuel !


Le prompt était : "Lisez le blog https://metallurgeek.blogspot.com et rédigez un texte de quatrième de couverture (en français)."

Smash Hit Combo - Mes chouchous ceux-là !!!


Tu trouves que j'me répète, que j'utilise trop de "comme"
Tu sais qu'le fait d'répéter ça, ça nous fait trop de comm'


La classe.
Pas donné à tout le monde d'écrire un truc aussi sonore.
À écouter en boucle encore et encore.
Et par pitié venez nous mettre la guerre à Rennes !

Une heure d'insomnie en plus

Je republie ici ce texte écrit en une heure, précisément l'heure supplémentaire entre 2h et 3h du matin à la faveur du passage en heure d'hiver.


L'instant d'une collision

Ce dont l’humanité se souviendra c’est que ça a commencé à dix heures cinquante et une minute dix-huit secondes précises. Ou alors très exactement à cinq heures quarante cinq et sept secondes. À moins que ce ne soit pile à dix-sept heures deux minutes et cinquante secondes.

En tout cas ça a commencé partout en même temps.

Jérémy déboule tout essoufflé dans le grand café face au Jardin du Luxembourg. S’il y a bien une chose qu’il déteste c’est arriver en retard. Surtout qu’il croyait avoir tout fait pour être en avance. Du regard il balaye les personnes attablées. Grâce à la photo sur son portable il reconnaît Aïcha. Wahou encore plus belle en vrai ! Un instant Jérémy reprend son souffle et se refait une contenance. Enfin il affiche son plus beau sourire et avance vers Aïcha.

Au L.H.C. de Genève rien de va plus. La direction a rappelé tout le personnel disponible. Mais aucune expérience en vrai grandeur n’est autorisée. Trop dangereux pour l’instant. Si tant est que « pour l’instant » ait encore le moindre sens. Alors on cherche, on s’affaire, on émet des hypothèses. On gratte à la craie sur du tableau noir, au feutre à alcool sur du tableau blanc, on efface des équations d’un coup de chiffon rageur.

À l’école Chloé a tout juste le temps de se rasseoir que retentit, une fois de plus, la sonnerie de la récréation. La maîtresse en reste bouche bée. Les enfants se regardent incrédules. Un silence reste suspendu dans l’air. Et l’instant d’après ce ne sont que cris de joie et papiers qui volent : « Encore la récré, encore la récré ! » La maîtresse hésite entre contrariété et résignation… de toute manière les CM1 il n’y a pas moyen de les tenir.

Aïcha a reconnu Jérémy dès son entrée fracassante. Elle regarde l’heure sur son portable. Quoi, une demi-heure d’avance ? Mais qui donc arrive avec une demi-heure d’avance pour un date ? Elle sursaute. Comment est-ce possible, elle vient à peine d’arriver et elle était pile à l’heure. Ah, Jérémy l’a vue et s’approche en souriant. Joli sourire d’ailleurs.

À l’hippodrome c’est n’importe quoi. Première fois que ça arrive ! Une partie des chevaux a démarré la course alors que l’autre n’était même pas sorti des boxes. Il a fallu annuler, recommencer, une fois deux fois. Pas moyen de les faire partir ensemble. De toute façon la moitié des spectateurs seulement était arrivée. D’autres étaient à la buvette attendant que ça commence dans dix minutes. Euh, non, dans trois minutes. Mais pas du tout madame, dans un quart d’heure voyons, on a bien le temps.

Au LHC on re-autorise finalement les expérimentations. Parce qu’il s’agirait de comprendre quand même ! Des particules accélèrent, tournent, tournent, tournent… et se ratent complètement. Les techniciens, les ingénieurs, les chercheurs, tout le monde s’énerve. Ça enclenche, ça reboote, ça pianote, ça griffonne, mais rien n’y fait. Plus moyen de déterminer ne serait-ce que l’instant d’une collision.

Chloé a suffisamment joué. Dos à un platane elle observe maintenant l’étrange ballet de la directrice. Perchée au sommet d’une haute échelle elle bidouille la sonnerie. Sûrement pour la débrancher pense Chloé, parce qu’elle sonnait vraiment à tout instant. Dehors des parents attendent. « Vous allez voir qu’ils vont encore nous les lâcher en retard ! » « Oh ben là ça va, c’est pas avant dix bonnes minutes, on a bien le temps de papoter. Et comment va-t-elle votre petite Chloé ? »

Partout dans le monde des gens vont rater leur rendez-vous, des réveils vont sonner trop tôt. Ou pas du tout. Des poulets cuiront trop longtemps, des trains partiront en avance, des lampadaires s’allumeront en plein jour… Plus tard on saura qu’il est arrivé des choses terribles, des accidents, des avions en perdition. Les gouvernements feront des déclarations sérieuses à la télé au journal de 20h17. Euh… 20h41 vous voulez-dire ? Non, non, plutôt 17h53.

Les militaires seront sur la brèche pendant des semaines jusqu’à constater qu’il n’y a plus moyen de synchroniser la moindre opération. Les mois qui suivront, et c’est bien triste, quelques physiciens se pendront de désespoir sans que quiconque – samu, médecin, famille – ne sache s’accorder sur l’heure du décès.

Mais pour l’instant, Chloé saute dans les bras de papa à la sortie de l'école. Pour l'instant Aïcha et Jérémy se demandent s’ils commandent deux autres cafés ou s’ils ne vont pas plutôt déambuler un peu sur les allées du Jardin du Luxembourg.

L'élégante simplicité des RegEx

Allez, petite publicité pour le jeu en ligne RegEx Crossword. Ça permet de bien comprendre les Expressions Régulières tout en s'amusant comme un fou. Un fou furieux, ça va sans dire.

À tout hasard, je rappelle que les Expressions Régulières c'est absolument trivial. Mais bon quand même, j'ai dû taffer un peu pour me tailler ma place dans le top 20. 


À propos de trivial, une petite histoire me revient en tête.

Un professeur de mathémateek écrit un théorème au tableau et précise que la preuve est triviale. Un élève curieux, il y en a, demande quand même à voir la preuve. Le professeur s'énerve en martelant que c'est absolument trivial. Mais l'élève insiste. Alors le professeur regarde le tableau, se gratte la tête, et quitte l'amphi précipitamment. Il revient une heure plus tard en hurlant : "c'est bien ce que je disais, c'est trivial !"

Bon, ça reste une histoire hein, quels élèves restent une heure en amphi après le départ du prof...